• II)La création de l’Etat d’Israël (1948-1975)

       1-La création de l’Etat d’Israël (1948-1949)

    En novembre 1947, l'ONU décide un plan de partage de la Palestine, toujours sous mandat britannique. Le plan prévoit la création de deux états, un juif et un palestinien. Il est accepté par les juifs mais refusé par les pays arabes et les palestiniens, qui veulent un Etat unitaire. La Grande-Bretagne, confrontée au terrorisme sioniste, profite de ce plan de partage pour se désengager de la Palestine, laissant les deux communautés juive et palestinienne face à face dans une situation tendue. Le 14 mai 1948, le leader sioniste David Ben Gourion proclame l'indépendance d'Israël. Immédiatement les pays arabes (Egypte, Transjordanie, Irak, Syrie, Liban) entrent en guerre. Celle-ci dure dure jusqu'en février 1949 et se termine par la victoire des israéliens. Des milliers de palestiniens sont alors chassés de leur terre. Ils trouvent refuge dans des camps installés dans les Etats arabes voisins. L'Etat d'Israël sort de la guerre avec un tracé frontalier plus avantageux que celui prévu par le plan de partage de L'ONU. Les Etats arabes refusent de reconnaitre Israël.

       2-La guerre israélo-égyptienne de 1956  

    En novembre 1956, profitant de la crise de Suez, Israël se joint à la France et au Royaume-Uni pour attaquer l'Egypte en envahissant le désert du Sinaï. L'opération est militairement un succès mais la pression des Etats-Unis et de l'URSS, alors dans une phase de coexistence pacifique, contraint la France et le Royaume-Uni à cesser leur attaque et à retirer leurs troupes d'Egypte. Israël se retrouve alors seul face à l'Egypte et à la pression internationale. L'ONU installe une force d'interpositions entre les belligérants israéliens et égyptiens. C'est l'apparition des casques bleus, force d'interposition des Nations unies. La guerre de novembre 1956 marque l'effacement du Royaume-Uni et de la France dans la région, au profit des Etats-Unis qui soutiennent Israël et de l'URSS qui soutient les pays arabes. Elle marque aussi une première rupture entre les pays européens et Israël, en particulier la France, traditionnel allié d'Israël dans la région. Une seconde rupture intervient en 1967, à l'occassion de la guerre des six jours.

       3-La guerre des six jours (1967)

    Le 5 juin 1967, Israël attaque par surprise et préventivement l'Egypte, la Syrie et la Jordanie pour mettre fin au blocus du gofe d'Akaba décidé par L'Egypte, qui le prive de l'accès à la mer Rouge. C'est une guerre éclair qui dure six jours et qui se termine par la victoire écrasante des israéliens qui occupent la moitié de la Jordanie (la Cisjordanie), le Sinaï (territoire égyptien) et le plateau du Golan (territoire syrien). Israël annexe la partie est de la ville de Jérusalem. Malgré l'ONU qui le somme, par sa résolution 242, de rendre ces territoires qui vont prendre le nom de territoires occupés, le gouvernement israélien décide de les garder pour en faire un enjeu lors d'un éventuel règlement de paix. La guerre des six jours a pour conséquence de renforcer la résistance palestinienne dans les territoires occupés. Le soutien accordé par la France aux pays arabes mène Israël à devenir un allié privilégié des Etats-Unis.

       4-La guerre du Kippour (1973)

    Une quatrième guerre israélo-arabe éclate le 6 octobre 1973. Cette fois, ce sont les Etats arabes (Egypte et Syrie) qui attaquent Israël dans le but de briser le mythe de l'invincibilité de l'armée d'Israël. Pour la premère fois, les forces arabes, dotées d'armements modernes par les soviétiques, font jeu égal avec les forces israéliennes. Dansz un premier temps, les forces arabes ont l'avantage. Mais l'armée israélienne (Tsahal) contre attaque et reprend l'avantage. Les Etats arabes décident alors d'employer l'arme pétrolière en décrétant un embargo à destination des pays européens. Le conflit s'internationalise avec la menace d'une intervention soviétique pour empêcher la déroute de l'armée égyptienne, ce qui provoque une des crises les plus graves de la guerre froide depuis celle des fusées de Cuba en 1962. Mais, finalement, les deux grands trouvent un compromis. Un cessez-le-feu est signé le 25 octobre. On en revient au statu quo ante, Israël ne rendant aucun des territoires occupés lors de la guerre des six jours. En 1974, le front arabe se fissure, l'Egypte du président Anouar el Sadate accepte, sous l'égide des américains, de signer une paix séparée avec Israël qui lui rend le Sinaï.


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