IV)Télévision et bande dessinée
   1)Planet of the apes

La Planète des singes (Planet of the Apes) est une série télévisée américaine en 14 épisodes de 47 minutes, créée d'après le roman de même nom de Pierre Boulle et diffusée entre le 13 septembre et le 6 décembre 1974 sur le réseau CBS. En France, la série a été diffusée à partir du 17 décembre 1975 sur Antenne 2. Parti de la Terre le 19 août 1980, l'engin spatial américain Dédale, avec à son bord trois membres d'équipage - le colonel Alan Virdon, le major Peter Burke et le navigateur Edward Jones -, traverse une brèche de l'espace-temps à la vitesse de la lumière et atterrit en catastrophe sur une planète inconnue en 3085. Les deux survivants du crash, Virdon et Burke, découvrent que ce monde est peuplé d'humains réduits en esclavage par des singes très évolués... et que cette planète n'est autre que la Terre. La série a également été diffusée sous la forme de cinq téléfilms de 90 minutes réunissant chacun deux épisodes. Malgré une production soignée, la série ne connut pas le succès des films qui l'avaient précédée. D'ailleurs en France, lors de sa première diffusion en décembre 1975, seuls sept épisodes ont été programmés. Une unique saison a pu être tournée, le succès du filon finissant rapidement par s'épuiser, à l'instar des crédits alloués à la réalisation.

   2)Return to the planet of the apes

Du 6 septembre 1975 au 4 septembre 1976, NBC a diffusé le dessin animé Return to the Planet of the Apes. Ou plus exactement, treize des quatorze épisodes prévus, le dernier n’ayant jamais été réalisé. Chaque épisode dure treize minutes. Le dessin animé voit pour la quatrième fois un vaisseau (le troisième lancé chronologiquement) s'écraser sur la planète des singes, avec ce coup-ci trois survivants. En cette année 3479, l'espèce humaine est retournée à l'état sauvage, représentant plus une menace qu'une aide pour les astronautes. la qualité de l’animation est assez faible. En lisant les synopsis des épisodes, on peut constater quelques incohérences. Il y a de petites évolutions au cours de la série, un vague soucis de cohésion (des personnages, des éléments, reviennent d’un épisode à l’autre). Cela ne va pas très loin, mais c’est déjà un progrès par rapport à la série TV dont il a été question précédemment. Ce Retour à la planète des singes est plus proche du film de Schaffner et de celui de Ted Post (humains primitifs, présence d’humains évolués vivant sous Terre) que du roman de Pierre Boulle. On notera toutefois que le niveau technologique des singes ressemble à celui du roman (ils connaissent les automobiles, les avions...). On retrouve des noms biens connus (Cornélius, Zira, Zaius, Nova, ainsi que le gorille Urko de la série TV). Certains scènes du premier épisode évoquent les deux premiers films et le roman.

   3)Adventures on the planet of the apes

Des « bd-novellisations » de La Planète des singes, Le Secret de la planète des singes et Les Evadés de la planète des singes ont été éditée en France par Lug, de février 1977 (numéro 1) à août 1978 (numéro 19). Elles étaient écrites et dessinées par Larry Hama, Pat Broderick, Frank MacLaughlin, John Albano et Russ Heath. Dans le même temps, trois séries originales ont été publiées. Enfin, il existe une BD-novelisation du film de Tim Burton, en un seul épisode (scénario de Doug Moench, dessin de Ed Hannigan et Jin Mooney). La BD-novélisation du film de Burton transpose l'histoire sur papier glacé sans en respecter totalement le scénario et l'atmosphère. Ainsi, exit la scène introductive dans la station spatiale Oberon (la première page débutant sur la rencontre de Léo Davidson, dans la jungle, avec les humains poursuivis par les singes) et la scène finale (certes tirée par les cheveux et superflue, montrant le retour de Léo sur une Terre dominée par les singes). La BD choisit donc de se focaliser sur le parcours de Léo sur le sol de la planète. Ce parti pris aurait été tout à fait acceptable si le Comic avait au moins rendu hommage au graphisme développé dans le film. Malheureusement, les personnages semblent gauches et leurs mouvements incertains. De plus, les deux éléments visuels incontournables de la vision de Burton (à savoir la cité des singes et la station Oberon écrasée dans le désert) sont mis en retrait, pour ne pas dire complètement gommés par le manque de profondeur et d'espace de cette version dessinée.