• L’hégémonie américaine 
     
    Les éléments de la puissance
     
    Les Etats-Unis ont connu depuis l’indépendance une montée en puissance faites par étapes. Le 4 juillet 1776, les États-Unis d'Amérique proclament leur indépendance. Londres ne reconnaît pas le nouvel État; la guerre de l'Indépendance américaine dure plus de six ans, jusqu'en 1782.  Le traité de Paris, en 1783, fait des États-Unis une puissance à l'égal des autres, accomplissant l'espoir de 1776. Le XXe siècle est celui de la puissance économique, politique et militaire. Après 1945, les Etats-Unis deviennent le leader du « monde libre » face au système communiste. Unique superpuissance politique,
    économique et militaire à l’échelle de la planète depuis la fin de la guerre froide, les Etats-Unis sont de plus en plus critiqués et doivent faire face à de nouvelles crises. Si le système capitaliste a considérablement et rapidement développé un pays parti de rien, il n’est pas pour autant idéal ce que prouve la récession. La position dominante du modèle américain provoque résistances, contestations et émergences de contre modèles. 
     
    La politique étrangère   
     
    L’échiquier international est bouleversé depuis la chute de l’empire soviétique. Et les Etats-Unis ne voient plus un seul grand adversaire dressé contre eux, mais plusieurs contestataires, parfois moins visibles, de leur puissance. En 1991, à la tête d’une coalition internationale, les américains interviennent en Irak pour chasser Saddam Hussein du Koweït. En 1993, les américains s’enlisent en Somalie, avant de la quitter. Mais le 11 septembre 2001 change une nouvelle fois la donne. Aux doctrines interventionnistes du  « nouvel ordre mondial » (George Bush père) et de l’« intervention humanitaire »
    (Clinton) a succédé celle de la « guerre contre le terrorisme ». Pour ce faire, elle a fortement augmenté les dépenses de défense. La priorité est allée aux renseignements, aux forces spéciales, ainsi qu’au bouclier antimissile. 
     
    Bush ne considère pas que les engagements pris par ses prédécesseurs - notamment l'équipe Clinton - sont encore intéressants et valables. Pour eux, l'action des Etats-Unis doit s'exercer en fonction de leur seul intérêt national. Il faut changer complètement de conception et de pratique diplomatiques. Ce qui les conduit à ne pas considérer l’ O.N.U. comme un instrument utile pour la préservation des intérêts de sécurité américains. Le rejet des Nations Unies a été un autre thème constant de la campagne électorale de G.W. Bush. Force est de constater qu'en 2002 les Etats-Unis refusent non seulement de ratifier les traités signés par la précédente administration mais n'entendent pas se lier par quelque
    nouveau traité que ce soit. Ils refusent de même toute espèce de coopération directe avec les Nations Unies.
     
    Au delà, le 11 septembre 2001 amène les Etats-Unis à s'engager dans "la guerre contre le terrorisme", à trois niveaux : la guerre en Afghanistan, des activités de lutte anti-terroriste classiques, l'intervention contre des Etats suspectés d'être des soutiens de réseaux terroristes ou bien parce qu'ils fabriquent des armes de destruction massive. On désigne ainsi les armes chimiques, biologiques et nucléaires, ainsi que les missiles balistiques qui pourraient en être les vecteurs. D'où la posture stratégique des Etats-Unis contre un axe du mal désignant les Etats supposés dangereux pour une Amérique à la tête du « bien » : l’Irak, l’Iran, la Syrie et la Corée du N. Cette présentation manichéenne a fait sourire en Europe, mais il y a là une volonté américaine de dire :"nous considérons qu'il existe dans le monde des Etats qui constituent une menace potentielle pour nos intérêts, voire pour nos alliés les plus proches. Il va falloir soit se débarrasser de leurs gouvernements, soit leur retirer leurs dents". Ce qui veut dire les mettre dans une situation où ils devront renoncer ou on éliminera les moyens dont ils disposent.
     
    Les mises en pratique
     
    Deux jours après les attentats, le 13 septembre 2001, le président des États-Unis George W. Bush demande au régime des talibans l'extradition hors d'Afghanistan du chef d'Al-Qaïda Oussama Ben Laden,désigné comme principal responsable des attaques sur New York et Washington. Ces derniers refusent et narguent les États-Unis. La première vague fut menée par les forces américaines et britanniques. Néanmoins très vite une seconde vague vint soutenir la première grâce à la contribution de nombreux pays. Cinq semaines après le début des opérations militaires, le régime des Talibans est renversé. L’OTAN s'engage avec l'envoi de forces placées sous le commandement de l'ISAF ou FIAS. 
     
    La coalition en Afghanistan a fait de nombreuses annonces visant à donner toutes les chances pour reconstruire le pays. Ces annonces sont notamment destinées à fournir :  une aide économique importante, une présence militaire et policière visant à protéger la  population et à démanteler les groupes terroristes, une formation pour créer une police et une armée nationale afghane qui seront finalement chargées de maintenir la sécurité du pays.  Mais toutes ces déclarations n'ont jamais été entièrement remplies. La communauté internationale a fait de nombreuses promesses sans les tenir complètement et la corruption locale à détourné une importante partie des milliards de dollars données
    par de nombreux pays. Les critiques de la politique menée pour la guerre contre le terrorisme jugent que la pacification de l'Afghanistan n'est pas complète et que, sans cela, la guerre contre le terrorisme est un échec sur ce point. Sur les dix premiers mois de 2006, la guérilla et les combats ont fait plus de 3 000 morts en Afghanistan. 
     
    Après avoir lancé une offensive en Afghanistan, lieu où Ben Laden s'est réfugié, et suspectant des liens entre l'Iraq/Irak et Al Qaeda, George W.Bush charge Donald Rumsfeld et Tommy Franks de constituer un plan d'attaque contre l'Irak, c'est le plan d'opération 1003, qui est une « évolution » du plan de guerre de la première guerre du Golfe. Étant donné le fait que la France, la Russie et la Chine menaçaient d'utiliser leur droit de veto pour empêcher une approbation à l'ONU de la guerre contre l'Irak, et la forte probabilité qu'une majorité du Conseil de sécurité refuse de suivre les États-Unis et
    le Royaume-Uni, ces derniers ont décidé d'attaquer l'Irak sans l'aval de l'ONU. Dans un très grand nombre de pays, d'importantes manifestations ont rassemblé la population voulant montrer son refus de l'intervention américano-britannique. Le mouvement a été particulièrement intense en Europe
     
    La coalition est composée de 40 Etats. L’attaque contre Irak est lancé dès le 19 mars 2003. Le régime de Saddam Hussein est tombé le 9 avril 2003. Les dernières poches de résistance armée n'ont alors pas tardé à tomber. La fin de l'opération de guerre conventionnelle fut savamment orchestrée lors d'un discours du président  prononcé le 1er mai 2003 sur le pont d'un porte-avions nucléaire sur lequel on pouvait lire la bannière  Mission accomplie ; le président américain le prononça sur un ton victorieux après avoir atterri d'un Lockheed S-3 Viking. Cette guerre provoque des troubles dans l'opinion
    publique américaine suite aux continuels mensonges de l'administration Bush, pour justifier son intervention militaire. La politique américaine est fortement critiquée dans le monde. Un nombre impressionnant de manifestations anti-américaines et contre la guerre ont lieu.

    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique