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    Conan, récit de l'Age Hyborien partie 2


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  • I)Robert Ervin Howard
       1)La jeunesse

    conan1Né en 1906 au Texas, Robert Ervin Howard est dès son plus âge un lecteur compulsif, fasciné par l''anthropologie, les pionniers et les récits historiques ou sportifs. La découverte des pulps (publication bon marché spécialisées dans la compilation de courtes fictions) est une révélation : si la qualité littérature n'est pas toujours au rendez-vous, le format de la nouvelle et les tarifs dérisoires accordés aux auteurs permettent à ces revues de prendre des risques et de publier des incoonus à l'imagination débordante (c'est dans ces revues que sont apparus les personnages de Tarzan et de Zorro, par exemple). Le jeune Howard se prend bien vite de passion pour ces histoires. Dès l'âge de 15 ans, il commence à écrire ses propres récits en s'inspirant de ses modèles. Ses premières oeuvres se nourrissent également de l'engouement du jeune auteur pour l'anthropologie et de son mépris de la civilisation : quel que soit le genre littéraire, les héros qu'il invente sont toujours des hommes en marge de la société ou des "sauvages" dont la noblesse contraste avec la mesquinerie des "civilisés".

     

     

     

     

       2)La notoriété

    conan2Quatre ans plus tard, en 1925, Howard parvient à vendre une première nouvelle, Spear and Frang, au magazine Weird Tales. Il quitte l'universté pour se consacrer à l'écriture ainsi qu'à la boxe (il est fasciné par les prouesses physiques, qu'il oppose aux artifices de la civilisation, et se soumet à un programme intensif de musculation). Il connaîtra cependant plusieurs années difficiles de parutions sporadiques avant de commencer à publier régulièrement des récits de boxe qui lui assureront un revenu confortable parallèlement à ses oeuvres plus connues. A partir de 1928, Howard publie régulièrement dans Weird Tales, aux côtés d'un certain H. P. Lovecraft et ses histoires connaissent un succès croissant lui permettant de vivre de sa production. Il entame une correspondance soutenue avec Lovecraft, qu'il considère comme son mentor. Les deux auteurs auront de nombreuses discussions littéraires et leur amitié durera jusquà la mort d'Howard. Celle-ci surviendra en 1936 lorsque l'auteur, en plein succès artistique, se suicidera d'une balle dans la tempe à l'annonce de la mort imminente de sa mère. Au cours des 11 ans qu'aura duré sa carrière, R. E. Howard aura publié près de deux cents nouvelles.

     

     

     

     

     

       3)Kane et Kull

    conan3En 1928, Howard publie la première des histoires de Solomon Kane, un vengeur fanatique qui protège les hommes contre les forces démoniaques dans le monde du XVIe siècle. Si le personnage est puritain, le récit ne l'est pas : Kane est un homme sombre et captivant, qui prend un plaisir inavoué à traquer et exterminer vampires, sorciers et autres créatures malfaisantes. Loin d'un idéal, c'est un antihéros complexe et violent qui se sert du prétexte de la volonté divine pour satisfaire ses aspirations, mais ne peut s'empêcher d'éprouver de la compassion pour les faibles. Ce justicier qui fait figure d'anachronisme, de survivance d'un temps où le bien et le mal étaient clairement tranchés, rencontre un franc succès dans les temps incertains qui suivent la crise de 1929. En 1929 apparait pour la première fois, Kull, un exilé d'Atlantis violent et introverti, qui préfigure Conan. Howard l'avait créé comme personnage secondaire, mais il se prit d'engouement pour lui et en fit le héros d'une douzine d'histoires, dont deux seulement furent publiées de son vivant. The Shadow Kingdom, la première de celles-ci, est considérée comme le premier récit de Sword & Sorcery.

     

     

     

     

     

       4)Morn et Conan

    conan4En 1930, l'auteur met scêne les exploits d'un nouveau personnage, Brank Mak Morn, un chef picte qui se dresse contre l'envahisseur romain. Là encore, le héros est un "sauvage" qui combat ceux qui se posent en hommes civilisés mais se révélent capables des pires actes de barbaries. Les récits de cette série témoignent de l'admiration de Howard pour l'oeuvre de Lovecraft, le mythe de Cthulhu étant mentionné à plusieurs reprises. Lovecraft lui-même évoquera Brank Mak Morn dans un de ses récits ultérieurs. Enfin, c'est en 1932 que naît le personnage de Conan, qui assurera la postérité littéraire de son créateur. Tour à tour voleur, pirate, mercenaire, Conan embrasse la vie dans toute sa violence et sa splendeur, affichant un mépris souverain des conventions artificielles et des autorités religieuses comme séculières. Le personnage perdra malheureusement beaucoup de sa complexité et de sa superbe lorsque L. Sprague de Camp le reprendra à son compte après la mort d'Howard pour en faire un surhomme sans épaisseur. Depuis, Conan a été réhabilité et la figure du héros barbare, sauvage, charismatique, expéditif et fougueux est devenue une source d'inspiration universelle.


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    La planete des singes : du roman aux films partie 6


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  • V)Retour dans les années 2000
       1)introduction

    singes13Plutôt que de faire un véritable remake du film de Schaffner, ou bien un film s’inscrivant dans la saga originale, ou même une véritable adaptation du roman de Boulle, Tim Burton a récupéré l’idée de base et a réalisé une variation sur le même thème. Proche du premier film par certains aspects (le faible niveau technologique des singes), il emprunte beaucoup au roman, notamment par le fait que la planète des singes n’est pas la Terre du futur, ou bien par la chute qui est à peu près celle de Boulle. Hélas, le film s’avère un redoutable échec tant l’intrigue est convenue (« Battons-nous pour notre liberté » ; c’est Braveheart dans l’espace), dénuée de tout enjeu philosophique, remplie de clichés (les personnages qui trouvent le moyen de trébucher alors qu’ils sont poursuivis) ou d’incohérences (le vaisseau Oberon toujours en état marche après plusieurs siècles ; Mark Wahlberg / Leo n’est jamais surpris par le monde qu’il découvre – à comparer avec les tourments de Charlton Heston / Taylor dans le film de 1968). En revanche, il faut reconnaître les qualités visuelles du film : les maquillages de Rick Baker montrent que ceux de John Chambers, aussi efficaces soient-ils aujourd’hui encore, sont dépassés. Les décors et la photographie sont superbes. Burton a également bien conserver l’aspect animal du peuple singe, ce qui apporte une touche de crédibilité (en comparaison, les singes de Schaffner apparaissent vraiment très humains).

     

     

     

     

       2)Synopsis

    singes14La Planète des singes (Planet of the Apes), est un film américain, inspiré du roman La Planète des singes de Pierre Boulle, réalisé par Tim Burton, sorti sur les écrans en 2001. C'est un reboot du film éponyme de 1968. 2029. À bord de la station orbitale Obéron, des chimpanzés sont entraînés pour effectuer des missions dans l'espace. Lorsque l'un d'eux disparaît, le capitaine Leo Davidson désobéit à ses supérieurs afin de lui porter secours. Mais il se trouve pris dans une tempête électromagnétique qui le propulse en 3002 sur une planète du nom d'Ashlar. Leo s'écrase au beau milieu d'une forêt tropicale où il est capturé avec d'autres humains par des singes très évolués. Qu'est-il arrivé sur cette planète où les singes règnent en maîtres et où l'espèce humaine est réduite à l'esclavage ? Aidé de quelques rebelles et d'Ari, la fille d'un influent sénateur simiesque, Leo va tenter de rejoindre Obéron afin de quitter Ashlar… Bien que reprenant le thème de 1968, le reboot de 2001 escamote tous les éléments subversifs traités en 1968 : opposition à la bombe nucléaire, contestation de la domination de l'être humain, critique de la société de consommation. Le film se démarque de son original et du reste de l'univers des films de La planète des singes par plusieurs points : d'abord, alors que dans tous les autres épisodes il n'y a que trois races de singes qui apparaissent (gorille, chimpanzé et orang-outan), dans ce film il y en a bien plus, et d'ailleurs les rôles tenus dans la société par chaque espèce dans les films précédant ne tiennent plus du tout dans ce film, il n'y a qu'a voir la bataille finale avec l'armée des Singes pour s'en rendre compte. Qui plus est, alors que dans les autres films (les deux premiers tout du moins) les Singes utilisent des armes à feu, dans cette reprise ils en sont encore pour ainsi dire au "Moyen Âge".

       3)Les origines

    singes15La Planète des singes : Les Origines ou La Montée de la planète des singes au Québec (Rise of the Planet of the Apes) est un film de science-fiction américain réalisé par Rupert Wyatt et sorti en 2011. Il s'agit d'un antépisode à la saga La Planète des singes de Pierre Boulle, se penchant sur l'origine de l'intelligence des singes. San Francisco, de nos jours. Le chercheur Will Rodman tente d'éradiquer la maladie d'Alzheimer en testant un sérum sur une femelle chimpanzé. Après un incident, sa progéniture est récupérée et élevée par Will au sein de sa propre maison où habite également son père, atteint lui aussi de la maladie. En grandissant, le singe baptisé César deviendra de plus en plus intelligent : le sérum ALZ-112 développé par Will chez Gen-Sys et transmis génétiquement par sa mère a accru ses capacités cérébrales, lui permettant de percevoir le monde qui l'entoure et de communiquer par langage des signes. Mais suite à une agression sur un voisin, Will est forcé de faire enfermer César dans un refuge pour primates. Livré à lui-même parmi des dizaines d'autres singes, ramené au rang de simple animal et maltraité par des gardiens sans scrupules, César développe des plans pour s'échapper. À l'aide de sa compagne Caroline, Will va tenter de l'arrêter avant que la situation ne dégénère. Mais César et ses semblables, contaminés par le virus 113 de Gen-Sys, mènent une révolte pour s'enfuir de la ville... La principale difficulté pour Weta Digital a été le tournage du climax du film qui se déroule sur le Golden Gate Bridge de San Francisco. Le décor gigantesque a été construit près de Vancouver. Durant cette séquence se déroule une bataille épique entre les hommes et les singes – avec des cascades compliquées, des incendies, des explosions, des hélicoptères, des centaines de voitures et de figurants, et le brouillard de San Francisco – qui est aussi le point culminant de l’intensité narrative et émotionnelle et du parcours des personnages.


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