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    IV)Le préfet et sous-préfet


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  •    A)Le statut

    La situation juridique du préfet est profondément marquée par la conception napoléonienne d'une forte dépendance à l'égard du pouvoir central; Cependant, l'évolution générale des idées, l'aspiration à des garanties de carrière et surtout le considérable développement des tâches administratives et économiques du préfet ont conduit à tempérer la conception primitive du préfet, agent purement politique, et à rechercher un conpromis entre cette conception et celle du préfet, fonctionnaire administratif. Les préfets sont nommés par décret du président de la république pris en conseil des ministres, sur proposition du premier ministre et du ministre de l'intérieur. Pour 80% des postes, les préfets doivent être choisis parmi les sous-préfets, ces derniers généralement issus de l'ENA. Dans la proportion d'un cinquième, les préfets peuvent être choisis discrétionnairement par le gouvernement. L'emploi reste largement à la discrétion du gouvernement et les garanties disciplinaires sont moindres que celles prévues par le statut général des fonctionnaires : le préfet peut être muté d'office, mis en disponibilité pour une période qui peut aller jusqu'à cinq ans sans que cette mesure ait un caractère disciplinaire ou être placé en position "hors-cadre". Les obligations professionnelles des préfets sont plus strictes que celles des autres fonctionnaires : ils ne peuvent s'absenter de leur département sans l'autorisation du ministre, ils sont tenus à un loyalisme très strict, ils n'ont pas le droit syndical et peuvent seulement former des associations de la loi de 1901. Ils ne peuvent faire grève : leur dossier peut comporter des mentions relatives à leurs opinions politiques, philosophiques ou religieuses. Les mesures disciplinaires proprement dites, qui peuvent aller jusqu'à la révocation, ne comportent qu'une garantie : la communication du dossier. 

       B)Les attributions

    Le préfet est le dépositaire de l'autorité de l'Etat dans le département et le représentant dans sa plénitude de l'exécutif national. Délégué du gouvernement qu'il renseigne sur la situation politique, économique et sociale, il est le représentant direct du premier ministre et de chacun des ministres qu'il est seul représenter dans les manifestations officielles. Il est seul habilité à s'exprimer au nom de l'Etat de vant le conseil général. Le préfet dirige, sous l'autorité des ministres concernés, les services déconcentrés de l'Etat ; il a autorité diecte sur les directeurs de ces services. Un certain nombre de domaine échappe à son pouvoir de direction en raison du caractère particulier de certaines matières qui nécessitent d'être gérées de façon autonome : le contenu et la gestion de l'action éducative, la constatation et la répression des infractions à la législation du travail, le paiement des dépenses publiques, l'assiette et le recouvrement des impôts, les organismes des contrôle des comptes, la justice. Le préfet exerce la police administrative dans l'ensemble du département. Il dispose de certaines attributions en matière de sécurité civile. Il est responsable de la préparation et de l'exécution des mesures de défense qui n'ont pas un caractère militaire. Sous réserve des pouvoirs du prefet des régions, il met en oeuvre dan le département, des mesures prises par l'Etat dans le cadre du plan national de déceloppement économique et social et en matière d'aménagement du territoire.

       C)Le sous-préfet

    L'arrondissement constitue une circonscription administrative ayant à sa tête un sous-préfet, mais ce n'est pas une collectivité territoriale. Il y a un sous-préfet dans chaque arrondissement, sauf dans l'arrondissement chef-lieu du département dans lequel ses fonctions sont exercées par le secrétaire général ou, dans certains départements, par un sous-préfet, chargé de mission. Le sous-préfet d'arrondissement est le délégué du préfet dans l'arrondissement. A ce titre, il assiste le préfet dans la représentation territoriale de l'Etat et, sous son autorité : il veille au respect des lois et règlements et concourt au maintien de la sécurité et de l'ordre publics et à la protection des populations ; il anime et coordonne l'action des services de l'Etat pour la mise en oeuvre des politiques nationales et communautaires, notamment en matière d'aménagement du territoire et de développement local ; il participe à l'exercice du contrôle administratif  et au conseil aux collectivités locales. Le préfet peut lui conférer des missions particulières, temporaires ou permanentes, le cas échéant hors des limites de l'arrondissement et, avec l'accord des autres préfets concernés, hors des limites du département. Collaborateur direct du préfet dans l'arrondissement, organe d'information, d'instruction, de transmission et d'exécution, il exerce un certain nombre d'attributions, rapprochant l'administration des citoyens (délivrance de divers documents : carte d'identité, passeports, permis de chasse, etc).


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    I)Tron (1982)


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  • I)Tron (1982)
       1)La création du concept

    L'aventure Tron débute en 1976, lorsque Steven Lisberger, jeune animateur du dessin animé, découvre le jeu Pong. Il est instantanément fasciné par les jeux vidéo et veut fonder un film sur cette nouvelle forme de divertissement. "J'ai compris que nous avions à portée de mains des techniques qui permettraient d'amener le jeu vidéo et l'aspect visuel des ordinateurs sur un écran de cinéma, confiait Steven Lisberger à l'époque. C'est à cet instant que l'idée de Tron a traversé mon esprit, le titre venant du terme élecTRONique". Etant donné qu'il est issu de l'animation, c'est d'abord sous la forme d'un dessin animé que Steven Lisberger développe Tron, avant de vouloir y intégrer des séquences filmées avec de vrais comédiens à la manière de Mary Poppins. Au terme d'une longue préparation, durant laquelle il écrit l'intégralité du scénario avant de produire le storyboard complet et de réaliser quelques tests d'animation en compagnie de Donald Kushner (futur producteur du film), il présente son projet à divers studios (MGM, Warner, Columbia) sans succès.

     

     

     

     

     

     

       2)L’entrée en scène de Disney

    En 1980, les deux hommes décident d'aller frapper à la porte de Disney, alors en quête de productions qui permettraient à l'entreprise d'élargir ses horizons. Cependant, les exécutifs du studio hésitent à confier 12 millions de dollars à un producteur et un réalisateur, débutants tous les deux, et ce pour mettre en scène des techniques jamais utilisées jusque-là. Poutant, Disney donne un premier accord pour une courte séquence qui permettra de juger du potentiel et de la faisabilité de l'ensemble. Impressionnés par ce qu'ils découvrent, les dirigeants de Disney acceptent de produire le film dont le scénario est réécrit. L'année 82 reste un excellent cru pour tous les cinéphiles amateurs de fantastiques, avec les sorties de classiques tels que Blade Runner, Conan le barbare, Dark Crystal, Stark Trek 2 : La Colère de Kan, Creepshow, E.T., ou encore The Thing. Et au milieu de ce déferlement de films cultes, arrive Tron, gross production Disney profitant d'un confortable budget de 17 millions de dollars et qui peine pourtant à convaincre le public, du moins dans un premier temps.

       3)Le synopsis du film

    Kevin Flynn (Jeff Bridges), programmateur de génie, se voit dépossédé de ses créations par Ed Dillinger (David Warner), qui espère en tirer des bénéfices conséquents. Dans l'espoir de découvrir des preuves de la malversation, il utilise son programme -CLU- pour infiltrer le système avant de se rendre compte que ce dernier est tombé sous le joug du Maître Contrôle Principal (ou MCP), un ancien programme d'échecs ayant évolué au point d'en devenir dangereux. Désireux de remettre la main sur son travail, Flynn décide de s'introduire dans l'enceinte de l'entreprise en compagnie de ses amis et collègues, Alan Bradley (Bruce Boxleitner) et Lora (Cindy Morgan). Malheureusement, le MCP prend le contrôle d'un laser qui dématérialise Flynn afin de le transformer en programme. Plongé au coeur du système, Flynn n'a d'autre choix que d'affronter ses propres créations pour espérer survivre, échapper aux griffes du MCP et faire éclater la vérité.

       4)Conclusion

    Si Tron devait sortir aujourd'hui, sa trame n'aurait rien d'étonnante et c'est principalement l'aspect technique du film qui intéresserait le public. Mais à l'époque de sa sortie, au début des années 80, l'informatique est une terre inacessible pour la plupart des gens, qui n'y voient qu'un passe-temps pour fanatiques d'électronique. Aussi, l'idée de regarder un long-métragese passant au coeur d'un ordinateur et dans lequel on croise des programmes, des bits et autres applications, paraît tout à fait incongrue. Mais Disney aurait pu se contenter d'un film classique dans sa réalisation, or Tron s'impose comme une oeuvre visionnaire, justifiant sans peine son budget et le statut qui est désormais le sien. Si aujourd'hui Disney semble avoir un peu honte du rendu de Tron, puisque le studio refuse de sortir le film en blu-ray pour le moment craignant que cela n'affecte la réussite de Tron L'héritage, il n'en reste pas moins que Tron est une révolution à bien des égards. D'abord, il s'agit du premier film à utiliser l'imagerie informatique tant pour les effets spéciaux, que pour créer un vaste monde virtuel. Ce qui est le plus remarquable, c'est qu'au moment de la post-production, la souris d'ordinateur était un périphérique très rare. Apparue en 1979, elle ne devient accessible au grand public qu'à partir de 1983, soit un an après la sortie de Tron. Donc, les informaticiens chargés des effets devaient tout programmer à l'aide du seul clavier, et ce en mode texte.


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