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    I)La situation avant HADOPI


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    IV)Une paix finalement impossible (2000-2010)


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    III)Un difficile processus de paix (1975-2000)


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  •    1-La seconde Intifada

    Le déclenchement de l'Intifada Al-Aqsa à partir de septembre 2000, suivi en octobre par le bonbardement du siège administratif de l'Autorité palestienne, puis en frévier 2001 de la victoire d'Ariel Sharon, ramène Israël aux pires heures de la première Intifada. Les positions que l'Autorité palestienne a adoptées à Camp David, à Taba et son attitude pendant le déclenchement de la seconde Intifada, ont soulevé beaucoup d'interrogations, en Israël et ailleurs dans le monde sur la volonté des palestniens d'aboutir à un compromis territorialet, à terme, à une réconciliation avec Israël. En fait, les échecs de Camp David et de Taba ont divisé l'Autorité palestinienne entre ceux qui, comme Mahmoud Abbas, pensent que le conflit avec Israël est un conflit politique qui doit être résolu par des moyens politiques et ceux qui, comme Yasser Arafat, jugeant le retour à la violence inévitable en raison de l'exaspération de la population devant le blocage du processus de paix et la misère qui se perpétue, souhaitent l'exploiter comme moyen de pression sur Israël. Du côté israélien, on assiste à une intensification dans l'engagement : au début de l'Intifada Al-Aqsa, lorsque des palestiniens jettent des pierres sur les militaires israéliens, ceux-ci répliquent par des tirs meurtriers à balles réelles. Même démesure de moyens concernant les bonbardements à partir d'hélicoptères, puis d'avions, quand il s'agit de répliquer aux attentats-suicides. Partisan de cette stratégie de répression, le premier ministre, Ariel Sharon, a profité avec habileté des effets du 11 septembre 2001 et il s'est engouffré dans la théorie de l'axe du mal. Les Etats-Unis cautionnent sa politique et de tirer un trait sur l'héritage Clinton, ardent défenseur de ces accords.

       2-Le mur de sécurité

    Cette stratégie se double d'une volonté de maitriser l'espace. Complétant la présence des colonies, les militaires israéliens multiplient également les édifications de barrières, check point afin d'enfermer les palestinens. C'est le concept de l'emprisonnement collectif avec un objectif de contrôle social par Israël de sa périphérie arabe par la dépendance économique et la répression. Symbole de ce concept, la construction à partir de 2002 d'un mur afin de protéger Israël de sa périphérie arabe avec à la clé le fait que 50 villages palestiniens perdent tout accès à leur terroir, 35 000 mètres de canalisation et 11 400 acres de terres cultivées. En octobre 2003, des pays arabes ont décidé de soumettre le sujet du mur à l'Assemblée générale des Nations unies. Cette assemblée a adopté le 21 octobre 2003, la résolution condamnant la construction d'un « mur » empiétant sur le « territoire palestinien occupé » par 144 voix pour et 4 contre. Cette décision n'est pas contraignante et a été rejetée par l'État d'Israël. Le ministre israélien du commerce et de l'industrie a déclaré: « La clôture de sécurité continuera d'être construite ». Le 9 juillet 2004, la Cour internationale de justice a rendu son avis sur la question que lui posait l'Assemblée générale des Nations unies. Elle a affirmé dans sa réponse que : « L'édification du mur qu'Israël, puissance occupante, est en train de construire dans le territoire palestinien occupé, y compris à l'intérieur et sur le pourtour de Jérusalem-Est, et le régime qui lui est associé, sont contraires au droit international ». Le 20 juillet 2004, l'Assemblée générale des Nations unies a adopté la résolution, après avoir pris acte de l'avis consultatif de la Cour internationale de justice. La résolution « exige qu'Israël, puissance occupante, s'acquitte de ses obligations juridiques telles qu'elles sont énoncées dans l'avis consultatif ». Le 30 juin 2004, la Cour suprême d'Israël n'a pas remis en cause l'existence de la barrière de séparation mais a ordonné que son tracé soit modifié. Le 4 septembre 2007, la Cour Suprême d'Israël demande au gouvernement de modifier le tracé de la barrière de séparation à proximité du village de Bil'in en raison du préjudice porté aux villageois par la surface de terres isolées et le nombre d'oliviers arrachés.

       3-Le conflit de 2005 à aujourd’hui

    2005

    Après la mort de Yasser Arafat, relance du processus de paix par Ariel Sharon et Mahmoud Abbas (Abou Mazen), nouveau président de l'Autorité palestinienne. Ce dernier, élu sur un programme visant à la fin de la violence, établit une trêve avec Israël qui semble respectée par des mouvements terroristes palestiniens, sauf par le Hamas et le Jihad qui s'opposent à Abou Mazen au sein de l'Autorité palestinienne et durant les élections. Ariel Sharon de son côté, œuvre à la décolonisation de Gaza mais se heurte à une opposition au démantèlement des colonies dans son propre parti, le forçant à composer avec la gauche israélienne. Les colonies israéliennes dans les territoires disputés font barrage politique à leur démantèlement et réclament un référendum soutenu par la droite israélienne.

    Mars : Israël envisage de confier à l'Égypte le contrôle d'une zone tampon à Gaza. Un « accord de principe » sur le déploiement d'une force égyptienne de 750 hommes le long des huit kilomètres de la zone tampon, dite du « couloir de Philadelphie », a été conclu à Charm el-Cheikh en Égypte entre le président égyptien Hosni Moubarak et le ministre israélien de la Défense Shaul Mofaz.

    2006

    La tension avec les Palestiniens continue d'être encore vive (tirs de roquette "Qasam" sur les villes israéliennes et représailles de Tsahal). Le 25 juin, le caporal Gilad Shalit est enlevé par 3 groupes terroristes palestiniens (les Comités de résistance populaire, l’Armée de l’Islam et la branche armée de l'organisation terroriste Hamas) lors d'une attaque conjointe contre un poste militaire de Tsahal en territoire israélien. En riposte, le cabinet israélien déclenche l'opération Pluie d'été.

    Le mercredi 12 juillet, 8 soldats de Tsahal sont tués et 2 capturés par le Hezbollah près de la frontière israélo-libanaise. Les sources divergent quant aux circonstances et au côté de la frontière ou a eu lieu l'accrochage. L'aviation israélienne riposte en bombardant routes, ponts et l'aéroport de Beyrouth. Le bilan de la journée est de 40 morts civils. La réponse d'Israël est jugée "disproportionnée" par l'ONU mais soutenue par les États-Unis qui estiment comme la Grande Bretagne qu'Israël a le "droit à l'autodéfense".

    2007

    Suite à la prise de pouvoir du Hamas dans la bande de Gaza, le gouvernement israélien décide du blocus du territoire fin juin 2007.

    2008

    Le 5 novembre, après 5 mois de trêve partielle, Israël procède à un raid contre un tunnel du Hamas qui entraîne des échanges de feu et la mort de 6 membres du Hamas. Le 18 décembre, le Hamas annonce la non-reconduction de cette trêve. Les tirs de roquettes vers Israël reprennent.

    A partir du 27 décembre, l'aviation israélienne bombarde les infrastructures du Hamas à Gaza : c'est le début de l'opération Plomb durci.

    2009

    Le 3 janvier, l'opération Plomb durci connaît une nouvelle phase quand les Israéliens envoient des troupes dans la bande de Gaza. L'opération fait selon les sources palestiniennes plus de 1 300 morts à Gaza et 13 du côté israélien selon les sources israéliennes.

    Le 18 janvier, Israël proclame le cessez le-feu. Le même jour, le Hamas annonce une trêve et donne 7 jours à l'armée israélienne pour quitter Gaza, ce qui est fait dès le 21 janvier.

    Pendant les semaines qui suivent, les Palestiniens de Gaza continuent d'envoyer quelques roquettes plusieurs fois par semaine sur Israël dont l'aviation réplique en bombardant les tunnels palestiniens de contrebande avec l'Egypte.
    À la suite de ces opérations militaires, le blocus de la bande de Gaza est renforcé.

    2010

    Le 31 mai, l'armée israélienne aborde le Mavi Marmara, navire qui, à la tête de la flottille humanitaire "Free Gaza'', cherche à briser le blocus de Gaza. Des médicaments et de la nourriture sont transportés par plusieurs bateaux transportant des hommes politiques européens et un prix Nobel de la paix. Neuf militants, turcs pour la plupart, sont tués.

       4-Les personnalités dans le conflit

    Mahmoud Abbas, né le 26 mars 1935 à Safed en Galilée et plus connu sous le nom d'Abou Mazen, est le Président de l'Autorité palestinienne depuis janvier 2005 et le Secrétaire général de l'Organisation de libération de la Palestine. Il a également occupé le poste de Premier ministre de l'Autorité palestinienne sous la présidence de Yasser Arafat. L’Autorité palestinienne est le nom de l'entité gouvernementale qui représente les habitants arabes de Cisjordanie  et de la bande de Gaza. Cette entité a été créée en 1993 par les Accords d'Oslo, afin de négocier avec Israël  un accord final sur le conflit opposant les deux parties. Elle a un président et une assemblée élue au suffrage universel, une police (et pas d'armée) et des représentants dans plusieurs pays. Les Territoires palestiniens occupés en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza ont été divisés par les accords d'Oslo en trois aires administratives aux statuts différents : l'aire A est la région sous contrôle palestinien total. Les villes palestiniennes (à l'exception de Jérusalem-Est qui a été exclue des accords).  L'aire B est la région sous contrôle palestinien civil mais sous contrôle militaire israélien. L'aire C est la région sous contrôle total israélien. Seize gouvernorats (5 dans la bande de Gaza et 11 en Cisjordanie) ont aussi été définis.

    Yasser Arafat, né le 24 août 1929 dans la ville du Caire et mort le 11 novembre 2004 à Clamart en France, de son vrai nom Mohamed Abdel Raouf Arafat al-Qudwa al-Husseini et connu aussi sous son kounya  Abou Ammar, a été un activiste puis homme d'État palestinien. Dirigeant du Fatah puis également de l'Organisation de libération de la Palestine, longtemps considéré comme un terroriste notamment par Israël en raison de son implication dans de nombreuses opérations qui ont coûté la vie à des civils et à des militaires israéliens, Yasser Arafat est resté pendant plusieurs décennies une figure controversée de l'expression par la violence des aspirations nationales palestiniennes avant d'apparaître pour Israël comme un partenaire de discussions dans le cadre du processus de paix israélo-palestinien dans les années 1990. Yasser Arafat représente alors les Palestiniens dans les différentes négociations de paix et signe les accords d'Oslo en 1993. Il devient le premier président de la nouvelle Autorité palestinienne et reçoit le prix Nobel de la Paix 1994 en compagnie de Shimon Peres et Yitzhak Rabin. À partir de 2001, après l'échec du sommet de Taba et le déclenchement de la Seconde Intifada, il perd progressivement de son crédit auprès d'une partie de son peuple qui lui reproche la corruption de son autorité. Il se retrouve isolé sur la scène internationale tandis que les Israéliens élisent Ariel Sharon au poste de Premier ministre de l'État d'Israël, amenant un durcissement de la position israélienne vis-à-vis du dirigeant palestinien contraint à ne plus quitter Ramallah. Cet isolement n'est rompu qu'à la veille de sa mort, quand il est emmené d'urgence à Clamart, en région parisienne, où il décède en 2004.

    Anouar el-Sadate est un homme politique égyptien né le 25 décembre 1918 et mort le 6 octobre 1981. Il est président de la République arabe d'Égypte  de 1970 à son assassinat en 1981. Il reçoit le prix Nobel de la paix en 1978, conjointement avec le Premier ministre israélien Menahem Begin, pour les accords de Camp David. Le prix Nobel de la paix récompense « la personnalité ayant le plus ou le mieux contribué au rapprochement des peuples, à la suppression ou à la réduction des armées permanentes, à la réunion et à la propagation des progrès pour la paix » selon les volontés, définies par testament, d'Alfred Nobel. Cela comprend la lutte pour la paix, les droits de l'homme, l'aide humanitaire, la liberté. Le prix de l'année peut être partagé entre deux, voire trois personnalités ou institutions ayant rendu de grands services à l'humanité par la voie diplomatique. Il a été attribué pour la première fois en 1901. Aucune récompense n'a été décernée pendant les deux conflits mondiaux (sauf en 1917 et 1945) et les années où aucun candidat n'a pu faire l'unanimité. D'abord occidentale, l'origine des candidats s'est progressivement étendue au monde entier. Le prix Nobel de la paix a aujourd'hui une extraordinaire importance politique, certains prix ayant une valeur de désaveu de gouvernements autoritaires comme celle d'Aung San Suu Kyi en 1990 vis-à-vis de la junte birmane.

    Gamal Abdel Nasser (15 janvier 1918 à Alexandrie - 28 septembre 1970) fut le deuxième président de l'Égypte après Mohammed Naguib. Il est à l'origine de l'idéologie nassérienne, et peut être considéré comme l'un des principaux dirigeants politiques arabes de l'histoire moderne. Le nassérisme est une idéologie panarabe  révolutionnaire, combinée avec un socialisme arabe mais qui reste opposée aux idées marxistes. Il a longtemps été en conflit avec les Frères musulmans mais il existe des rapprochements entre ces derniers et les nassériens depuis les années 1980. L’idéologie nassérienne telle qu’elle est définie dans Philosophie de la révolution, ouvrage écrit par Gamal Abdel Nasser en 1953, explique que l’Egypte possède trois cercles d’appartenance fondamentale : la nation arabe, l’Afrique et le monde musulman. Gamal Abdel Nasser développa sa politique dans cette triple dimension. Ainsi, Gamal Abdel Nasser fut l’un des grands artisans de la conférence de Bandoeng puis du mouvement des non-alignés. De même, Gamal Abdel Nasser soutint activement les mouvements de libération nationale dans le monde arabe et en Afrique comme le FLN en Algérie ou Le Front de libération national (Yémen). Ce mouvement s'est toujours opposé au colonialisme, à l'impérialisme et à l'état d'Israël, qui est vu comme une colonie occidentale sur les terres de la nation arabe.

    Yitzhak Rabin (né à Jérusalem  le 1er mars 1922 – assassiné à Tel Aviv le 4 novembre 1995) était un militaire et homme politique israélien. Après une carrière dans l'armée israélienne au sein de laquelle il atteint le grade de général, il se lance dans une carrière politique. Il devient le sixième premier ministre d'Israël de 1974 à 1977 puis à nouveau de 1992 jusqu'à son assassinat par un extrémiste juif en 1995. Il reçoit le prix Nobel de la paix en 1994, notamment pour son rôle actif dans la signature des accords d'Oslo en 1993. Âgé de 73 ans, Yitzhak Rabin est assassiné de deux balles, l'une dans le bras, pour attirer son attention, et l'autre lui sectionna la colonne vertébrale pour ressortir par la poitrine, près du coeur. L'assassinat eut lieu le 4 novembre 1995, juste après avoir prononcé un discours lors d'une manifestation pour la paix sur la place des rois de Tel Aviv. Son assassin est Ygal Amir, un Juif israélien étudiant en droit et opposé aux accords d'Oslo, conclus en 1993 avec les Palestiniens. Le processus de paix israélo-palestinien a été grandement freiné à la suite de l'assassinat de Rabin. Ce meurtre eut également pour conséquence un élargissement de la fracture dans la société israélienne entre les religieux et les laïcs.

    Ariel Sharon né Ariel Scheinermann le 26 février 1928 à Kfar Malal en Palestine sous mandat britannique, est un général  et homme politique israélien. Cofondateur du parti de droite Likoud, il s'est illustré militairement au cours des guerres israélo-arabes de 1948-49, de Suez, des Six Jours et du Kippour. À l'issue d'une longue carrière politique, il devient Premier ministre le 7 mars 2001, après le déclenchement de la seconde Intifada. Suite à la mort de nombreux civils, il met en œuvre le retrait israélien unilatéral de la bande de Gaza. Reconduit après les élections législatives de 2003, il demande la dissolution de la Knesset en novembre 2005, et crée son propre parti, Kadima, en vue des élections anticipées de 2006. Mais en décembre 2005 et janvier 2006, il est hospitalisé à deux reprises au centre médical Hadassah de Jérusalem, victime d'attaques cérébrales. Plongé dans un coma artificiel, il est démis de ses fonctions de Premier ministre au bout de 100 jours. Transféré le 28 mai 2006 au centre médical de longue durée Chaim Sheba, Ariel Sharon est toujours hospitalisé en 2010. Plongé dans un coma profond il réagit à certains stimuli. Alimenté par une sonde, il n'a plus besoin d'assistance respiratoire. Selon ses médecins il n'y a pas d'espoir qu'il se réveille un jour.


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