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  • Les courants modernes de l’économie

    La nouvelle école néoclassique

    La notion d’asymétrie de l’information

    Les acheteurs ne connaissent pas toujours parfaitement les caractéristiques des produits qu'ils achètent. George Akerlof a étudié ce problème, en 1970, en considérant un marché de voitures d'occasion dont la moitié est de bonne qualité, et l'autre moitié de mauvaise qualité. Seuls les vendeurs connaissent la qualité de chaque véhicule, qu'ils ne peuvent signifier aux acheteurs de manière crédible. En effet, ces derniers savent que tout commerçant a intérêt à annoncer que son produit est de bonne qualité: ils ne tiennent donc pas compte des déclarations des vendeurs. En conséquence, les voitures seront échangées à un prix unique P.

    Quel sera ce prix d'équilibre? On imagine que, en situation d'information parfaite, les bonnes voitures seraient échangées à 20000 F et les mauvaises à 10000 F. L'imperfection de l'information implique que les acheteurs refusent de payer n‘importe quelle voiture 20000 F, car ils savent que la moitié des véhicules est de mauvaise qualité. Par ailleurs, ils n'ignorent pas que, pour un prix de 15000 F, seules les voitures de mauvaise qualité seraient vendues, les vendeurs n'acceptant pas de vendre à perte leurs voitures de bonne qualité. Conscients de cet état de fait, les acheteurs refusent de payer les voitures plus de 10000 F, et seules les voitures de mauvaise qualité sont échangées à ce dernier prix. Les véhicules de bonne qualité sont donc évincés du marché.

    Le modèle d'Akerlof peut s'appliquer à de très nombreuses situations. Il montre que la libre formation des prix peut avoir des conséquences désastreuses: élimination des bons produits, voire absence d'échanges. Dans ce cadre, une réglementation qui impose la révélation de toute ou partie de l'information, ou qui institue des procédures de recours contre les ventes de produits de mauvaise qualité, permet d'améliorer le fonctionnement des marchés. Sous cette contrainte de réglementation, la libre formation des prix en économie de marché apparaît aujourd‘hui, malgré les imperfections de la concurrence, comme le moins mauvais processus d'allocation des ressources envisageable.

    La notion d’aléas de moralité

    Les mécanismes de l’assurance peuvent entraîner des effets pervers analysés par la théorie économique. La « sélection adverse » consiste à recourir ou à ne pas recourir à l’assurance en fonction d’informations détenues par l’agent et inconnues de l’assureur. Ainsi, dans le cas d’une assurance privée contre le risque de maladie, une prime calculée sur des risques moyens peut attirer des individus qui se savent malades et en repoussées d’autres qui se savent en bonne santé.

    L’aléa moral ou risque moral (en anglais moral hazard) consiste en ce que le fait d’être assuré modifie le comportement de l’agent. C’est ainsi que l’assuré social peut avoir un comportement de surconsommation de soins, que les opérateurs financiers, confiant dans les filets de sécurité représentés par un prêteur en dernier ressort, peuvent être conduits à prendre des risques qu’ils ne prendraient pas s’ils n’étaient pas assurés. L’assurance, de façon paradoxale, peut accroître ainsi les risques.

    La nouvelle vision keynésienne

    Introduction

    La nouvelle économie keynésienne est un courant de pensée économique né dans les années 1980, qui se réclame de la pensée keynésienne pour quelques idées seulement, mais s'oppose à l'intervention trop rigoureuse de l'État lorsque le marché est incapable d'assurer une situation efficace. Il est né comme une tentative de réponse à la nouvelle économie classique. Cette nouvelle école n'est pas un courant de pensée unifié, mais ses principaux participants, - Gregory Mankiw, Stanley Fischer, Bruce Greenwald, Janet Yellen et Paul Romer, sont d'accord sur deux points fondamentaux: la monnaie n'est pas neutre et les imperfections des marchés expliquent les fluctuations économiques

    La nouvelle économie keynésienne (NEK) accepte une partie des apports de la nouvelle économie classique, notamment la nécessité de déduire les relations macroéconomiques de fondements microéconomiques et l’hypothèse d’anticipations rationnelles, c’est-à-dire l’idée que les agents utilisent de façon optimale toute l’information dont-ils disposent. En revanche, la NEK refuse la dichotomie classique entre variables nominales (la quantité de monnaie, le salaire nominal,…) et variables réelles (le niveau de la production, le niveau de l’emploi,..) ainsi que l’hypothèse classique cruciale d’équilibre permanent des marchés par un ajustement continu des prix. Est préservée l’idée keynésienne que les variations de la demande peuvent être la cause de fluctuations cycliques de grande amplitude justifiant une politique conjoncturelle.

    Viscosité des salaires et chômage involontaire

    Sur le plan microéconomique, les nouveaux keynésiens insistent sur toutes les imperfections du marché : concurrence imparfaite, coût d’ajustement. Ces imperfections se traduisent par des rigidités nominales et réelles, qui ne sont plus postulées, comme c’était le cas auparavant, mais expliquées. La rigidité des salaires nominaux s’explique-t-elle par les coûts de renégociation des contrats de travail et permet à son tour de justifier l’existence d’un chômage keynésien (si les salaires ne s’ajustent pas en cas de réduction de la demande, les entreprises licencient). Les nouvelles théories du marché du travail (par exemple la théorie du salaire d’efficience) expliquent, de leur côté, des rigidités réelles sur ce marché, sources de chômage involontaire.

    Sur le marché du travail, la rigidité des salaires contribuera donc à expliquer le cas d'un excès d'offre: au taux en vigueur, les entreprises ne sont pas disposées à embaucher tous les travailleurs disponibles; il existe par conséquent un chômage permanent, qui n'a rien de volontaire. Le fait que les ajustements se fassent davantage par des variations de l'emploi (licenciements) que par des baisses de salaires a été expliqué non seulement par la résistance syndicale, mais par l'existence de contrats implicites entre travailleurs et employeurs: la maximisation des profits pour l'entreprise est alors obtenue par des contrats de travail qui réduisent les coûts salariaux sans modification du tarif en vigueur, l'ajustement se faisant par la variation des quantités (heures supplémentaires, travail temporaire, variation des effectifs...). En contrepartie, l'employeur verse à ses salariés des rémunérations supérieures à celles du marché pour les inciter à l'effort et justifier le licenciement éventuel des moins productifs; c'est ce qu'on appelle le salaire d'efficience.


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  • L’approche de Keynes

    Keynes (1883-1946) incarnera une rupture, tant par ses méthodes d’analyse économique que par le contenu de ses propositions. Le contexte de ses écrits est celui de la crise économique de 1929 où les recettes libérales traditionnelles s’avèrent incapables d’enrayer la crise. Les politiques économiques mises en oeuvre au début des années 1930 dans la plupart des pays industrialisés conduisent à une déflation et un recul massif de l’activité. La théorie de Keynes est exprimé dans son ouvrage La théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie (1936).

    Son œuvre a exercé une influence considérable sur la pensée et politiques économiques contemporaines. L’analyse keynésienne s’oppose à la théorie néo-classique sur des points essentiels: macroéconomique, elle établit d’emblée des relations entre des agrégats au niveau le plus global : le fonctionnement général d’une économie ne peut être déduit de l’agrégation c’est-à-dire de la somme des comportements individuels, il a sa logique propre. Elle privilégie le circuit (approche en terme de flux) contre le marché.

    L'économie est pensée par Keynes comme «économie monétaire de production» (et non plus comme «économie réelle d'échange» ainsi que le proposait la théorie classique). Ce qui entraîne un double constat: d'une part, le rôle déterminant des anticipations des agents économiques – c’est-à-dire des hypothèses, pessimistes ou optimistes, qu'ils formulent pour prendre une décision de dépense, d'investissement, ou d'épargne –, du fait de l'incertitude fondamentale qui caractérise l'environnement économique, dès lors que la monnaie est prise en compte; d'autre part, la préférence des agents pour la liquidité (soit pour les actifs rapidement transformables en instruments de paiement, monnaie ou avoirs sur compte à vue). Keynes distingue en effet, outre les motifs classiques de «transaction» et de «précaution», le motif de «spéculation» – écho de l'incertitude sur le futur de l'environnement économique – pour expliquer l'accroissement de la demande de monnaie.

    Il s’intéresse au partage opéré entre consommation et épargne, mais au lieu d’expliquer l’épargne par le taux d’intérêt, il considère que l’épargne dépend du revenu. Il pose une « loi psychologique fondamentale » selon laquelle plus le revenu est élevé, plus la part de l’épargne est forte. Dès lors, la propension marginale à épargner est plus forte que la propension moyenne. De plus, lorsque le revenu augmente, la théorie du multiplicateur montre comment cette augmentation de revenu produit des ondes de revenus (les revenus sont partiellement dépensés sous forme de consommation et donnent lieu à une nouvelle vague de revenus) dont l’amplitude dépend de la propension à consommer.

    La fonction d'investissement dépend, d'une part, des anticipations des entrepreneurs sur le futur de l'économie et, d'autre part, de l'efficacité marginale du capital, telle que l'apprécient ces mêmes entrepreneurs avec la méthode de l'actualisation qui consiste à ramener l'avenir, soit les recettes que l'on peut attendre d'un investissement, à sa valeur actuelle, c’est-à-dire à son coût initial. La décision d'investissement dépend ainsi de la comparaison entre le taux d'intérêt du marché (le coût de la monnaie liquide nécessaire au financement de l'investissement) et l'efficacité marginale du capital; et son volume, de l'égalisation de ces deux taux. Keynes montre, à la différence des classiques, que l'acte d'épargner et l'acte d'investir sont indépendants, et que le taux d'intérêt du marché, variable purement financière, n'assure pas l'ajustement entre l'épargne et l'investissement, mais égalise seulement l'offre et la demande de monnaie liquide

    L'accroissement de la consommation de l'ensemble des agents économiques passe, avant tout, par une politique de redistribution des revenus en faveur des plus pauvres, dont la propension à consommer est la plus élevée. L'abaissement du taux d'intérêt par des mesures de politique monétaire essentiellement par l'intervention sur le marché monétaire est destiné à réaliser l'«euthanasie des rentiers» et à stimuler l'investissement en abaissant le seuil d'efficacité marginale du capital. Keynes accorde également un rôle important à la dépense publique – les «grands travaux» –, dont le financement peut être assuré par l'emprunt public, c’est-à-dire par le déficit budgétaire


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